L'opération journée ville morte prévue à Kisangani le lundi 30 octobre 2017 n'était pas un innocent exercice de liberté constitutionnelle de manifester. Tout était bien orchestré pour endeuiller les paisibles boyomaises et boyomais, entendez les habitants de Kisangani.
En effet, le maire Augustin Osumaka Lofanga Koy'Okenge exhibe devant le personnel administratif de l'hôtel de ville des objets que la police avait saisis auprès des organisateurs de cette marche. Il s'agit des pneus, dont un commençait déjà à bruler, et une quantité d'essence. Tous ces ingrédients incendiaires devraient servir la cause de la journée dite ville morte.
Et le maire d'expliquer que ces pneus devraient être brûlés à 4 heures du matin dans les principaux ronds points de la ville. Heureusement pour Kisangani, la pluie matinale de ce jour a contribué à déjouer le plan initial des organisateurs de cette opération. Et la Police nationale congolaise a achevé de démanteler le complot qui se tramait.
Toujours dans le volet sécuritaire, le maire présente à l'assistance deux armes de guerre, dont une mitraillette et une AK 47, ainsi qu'une grenade offensive. Ces engins de la mort étaient retrouvés dans un terrain vague, où ils étaient dissimulés, au quartier Pumuzika, non loin de Djubudjubu, dans la commune Tshopo. Occasion pour le maire d'appeler la population à assainir les parcelles d'habitation en vue de n'offrir aucune cachette éventuelle aux malfrats.
Enfin, le maire annonce à l'assistance la publication le weekend dernier du calendrier électoral tant attendu. Celui-ci fixe l'élection du président de la république le 23 décembre 2018, suivi des autres scrutins. Fini donc le suspense quant à l'organisation des élections en République démocratique du Congo.
Auteur: VBM (Vincent BARUANI MWENDA)
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